LA GUERRE ÉCLATE
Qu’est-ce qui cause la Grande Guerre ?
Découvre : Explore cette carte pour voir comment l’Europe ressemblait en 1914.
Map Data: Kropelnicki, Jeffrey; Johnson, Grace; Kne, Len; Lindberg, Mark. (2022). Historical National Boundaries. Retrieved from the Data Repository for the University of Minnesota, https://doi.org/10.13020/146x-1412.
Une carte de l’Europe de 1914 présente une image très différente de l’Europe d’aujourd’hui. L’Europe de l’Est, surtout, est divisée entre plusieurs empires : l’Empire allemand, l’Empire austro-hongrois et l’Empire ottoman. Ces derniers, tout comme les pays de l’Europe de l’Ouest, sont en compétition constante entre eux. Ainsi, les décennies de rivalités impérialistes, de compétition économique, de nationalisme et d’instabilité font en sorte que la paix est fragile et instable en Europe au tournant du 20e siècle.
Les facteurs suivants sont donc les principales causes de la Première Guerre mondiale : le militarisme, les alliances, l’impérialisme et le nationalisme.
Les principales causes de la Première Guerre mondiale
Comment le Canada se retrouve-t-il impliqué dans ce conflit ?
En raison des alliances conclues entre les nations, lorsque l’Empire austro-hongrois déclare la guerre à la Serbie, plusieurs pays se retrouvent obligés de prendre part au conflit. La Russie, alliée à la Serbie, déclare donc la guerre à l’Autriche-Hongrie. L’Allemagne, alliée de son côté à l’Autriche-Hongrie, intervient et exige une promesse de paix de la Russie et de son alliée, la France. Les Allemands ne reçoivent cependant aucune réponse et déclarent donc la guerre à la Russie le 1er août 1914 et à la France le 3 août 1914.
Le 3 août, en se dirigeant vers la France, l’armée allemande envahit la Belgique. Alliée de la France, la Grande-Bretagne lance un ultimatum à l’Allemagne la sommant de retirer ses troupes et lui rappelant de respecter le traité de 1839 qui garantit la neutralité de la Belgique. Le 4 août, devant le mépris des Allemands, la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne.

À cette époque, plusieurs pays européens sont de grandes puissances coloniales. Leur participation au conflit fait en sorte que leurs colonies sont automatiquement impliquées dans la guerre. C’est ce qui explique pourquoi des hommes et des femmes du monde entier prennent part à la Première Guerre mondiale. Bien que les combats se déroulent surtout en Europe, certaines régions de l’Afrique et du Moyen-Orient deviennent également des théâtres de guerre.
Le Canada est un dominion autogéré de l’Empire britannique, mais il n’a pas une autonomie complète ni de contrôle sur ses affaires étrangères. Il est donc obligé de se battre aux côtés de la Grande-Bretagne, qui lui a demandé de déployer 25 000 soldats. Au début de la guerre, le gouvernement canadien croit que la puissance de l’Empire britannique fera en sorte que le conflit sera de courte durée. Il est loin de se douter que les combats dureront quatre longues années et impliqueront 619 636 Canadiens – soit 13 % de la population canadienne !
L’enrôlement
Au déclenchement de la guerre, un grand nombre de Canadiens se dépêchent de s’enrôler. Plusieurs le font par patriotisme et par désir de mener un combat juste contre l’agression de l’Allemagne. D’autres intègrent l’armée parce qu’ils aiment l’idée d’aventure et de voyage. Beaucoup de journaux, d’affiches, de clergés et de politiciens encouragent les hommes à s’enrôler pour accomplir leur devoir envers le pays et le roi.

Ainsi, au début du conflit, les volontaires envahissent les centres de recrutement canadiens. Cependant, en raison des exigences médicales imposées par le gouvernement, les officiers responsables du recrutement refusent beaucoup d’hommes jugés « inaptes » ou « indésirables » pour diverses raisons : leur âge, leur taille, leur historique médical ou même leur couleur de peau. Bien qu’il n’y a pas de politique gouvernementale concernant l’ethnie des volontaires, plusieurs recruteurs adhèrent à la croyance qu’il s’agit d’une « guerre de blancs » et refusent de considérer les Asiatiques, les Autochtones et les Canadiens noirs, alors que d’autres prennent tous les soldats disponibles. La décision d’accepter ou non des membres de ces communautés est donc laissée à la discrétion du recruteur.
Saviez-vous que ?
Selon les archives, le plus jeune Canadien à s’être enrôlé dans le Corps expéditionnaire canadien n’avait que 11 ans ? Le plus âgé en avait 78. Dans les deux cas, ils ont menti sur leur âge pour être pris.
Découvre : Pour certains soldats, l’enrôlement est un processus simple, alors que d’autres doivent se démener et faire preuve d’une grande détermination à se battre pour ce qu’ils considèrent justes, s’ils veulent intégrer l’armée. Découvrons l’histoire de certains de ces hommes pour en apprendre plus.