Les membres de l’Aviation royale canadienne (ARC) ont grandement contribué au domaine de l’aviation tant au Canada que dans le monde entier. En collaboration avec la Fondation de l’ARC, Honouring Bravery et Je Me Souviens souhaitent partager certaines de ces histoires avec vous. Si vous souhaitez lire d’autres récits de ce genre, consultez le dernier livre de la Fondation de l’ARC : Nation Aéronautique.

Faire sa marque malgré les préjugés raciaux
Allan Bundy a été un pionnier. Son acharnement et son courage lui ont permis de devenir le premier pilote de chasse noir né au Canada au sein de l’ARC.
Au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, Allan poursuit des études pour devenir médecin, mais il se dit qu’il préférerait piloter des avions. Il s’enrôle dans l’ARC. Mais en 1939, les personnes d’origine « non européenne » ne sont pas autorisées à devenir pilotes ou membres du personnel navigant ; on leur assigne plutôt les tâches de cuisinier, commis ou conducteur.
Allan insiste pour qu’on lui permette de piloter au sein de l’ARC. Le 31 mars 1942, l’Aviation canadienne abandonne sa politique de recrutement inéquitable et la détermination d’Allan est récompensée. La même année, il obtient ses ailes de pilote en terminant premier de sa classe. Il rejoint l’escadron 404, surnommé « les Bisons ». Les Bisons combattent les sous-marins allemands avec des avions comme le Bristol Beaufighter. Ces avions sont difficiles à piloter et nécessitent le concours d’un navigateur
Au début, personne ne veut voler avec Allan, à cause de la couleur de sa peau. Mais, grâce à son talent de pilote, il acquiert rapidement le respect de son escadron et le sergent Elwood « Lefty » Wright devient son navigateur. Ensemble, ils accomplissent avec succès 42 missions. Allan Bundy a surmonté de grandes difficultés pour servir le Canada.
Il a contribué à changer les mentalités culturelles, prouvant ainsi que le courage et les compétences peuvent triompher de la discrimination raciale.

Au-delà de la lune
Le colonel Jeremy Hansen, astronaute de l’Agence spatiale canadienne (ASC), n’est pas n’importe quel astronaute : il fait partie des quatre astronautes représentant l’ASC à la NASA. En 2023, il a été choisi pour participer à un vol autour de la Lune.
Être astronaute est un rêve devenu réalité pour Jeremy. Après s’être joint aux Cadets de l’Air, il obtient ses permis de planeur et de pilote privé. Jeremy étudie les sciences de l’espace et la physique au Collège militaire royal, puis devient pilote de chasse. Il pilote des avions de chasse CF-18 et effectue des opérations pour NORAD dans l’Arctique. Sélectionné par l’ASC en 2009, il termine la formation de candidat astronaute de la NASA en 2011.
Au Centre de contrôle des missions de la NASA, Jeremy occupe le poste de capcom, c’est-à-dire la personne qui communique avec les astronautes de la Station spatiale internationale (SSI) depuis la terre. Il apprend également à vivre dans des conditions semblables à celles dans l’espace, ce qui l’amène à vivre pendant un certain temps sous terre et sous l’eau! Il devient le premier Canadien à se voir confier la formation d’une classe d’astronautes de la NASA, c’est-à-dire qu’il est responsable de former les candidats astronautes des États-Unis et du Canada.
Lorsque l’espace l’appellera, le colonel Jeremy Hansen sera prêt. Il se prépare actuellement en vue de la mission Artemis II, soit le premier vol d’essai avec équipage du vaisseau spatial Orion. Il deviendra le premier Canadien – et le premier astronaute non américain – à orbiter autour de la lune!

Ne jamais arrêter de regarder plus haut !
Jameel s’en est donné à cœur joie sur la voie rapide la majeure partie de sa carrière. Son parcours, de Cadet de l’Air jusqu’à devenir le dixième astronaute professionnel du Canada, débute très tôt. Lorsqu’il assiste à des spectacles aériens avec son père et son frère, Jameel sait déjà qu’il veut devenir pilote de chasse. Puis, en découvrant Chris Hadfield, il vise encore plus haut : les étoiles.
À l’âge de 16 ans, Jameel a déjà entamé sa carrière de pilote dans un planeur au-dessus des champs du sud de l’Alberta. Grâce à son travail acharné, son dévouement à l’excellence et des milliers d’heures dans les airs, Jameel a, 30 ans plus tard, accumulé plus de 5 300 heures de vol sur plus de 65 aéronefs différents, parmi lesquels le vaisseau spatial Unity, le vaisseau-mère Eve de Virgin Galactic, le F-16 Viper, le CF-18 Hornet, le Tornado GR4, et le F-15 Eagle. Pendant ce temps, il a servi comme pilote de chasse au sein de l’ARC, accompli 84 missions de combat avec la Royal Air Force britannique et il a terminé premier de sa classe à la Test Pilot School de la U.S. Air Force.
En 2020, Virgin Galactic, première entreprise spatiale commerciale au monde, sélectionne Jameel pour qu’il soit l’un de ses pilotes de ligne
spatiale. Après des années de formation, Jameel pilote le vaisseau spatial Unity jusqu’à 87 481,13 m (287 011 pi) d’altitude à une vitesse de Mach 2,96. C’est le premier astronaute canadien à piloter une fusée ailée dans l’espace.
Observer la Terre depuis l’espace a été une expérience profonde pour Jameel. Il adore partager son expérience avec les jeunes aviateurs, et sa devise: n’arrêtez jamais de regarder plus haut!

Une pionnière en recherche et sauvetage
Les techniciens et techniciennes SAR sont les « anges en combinaison orange » du Canada. Ces experts en survie hautement qualifiés se spécialisent dans le sauvetage extrême sur terre et en mer. Devenir un tel technicien n’est pas facile. C’est une des professions militaires les plus dangereuses.
Chaque année, des milliers de personnes posent leur candidature, mais seulement une trentaine sont choisies pour participer à la formation de présélection de deux semaines. De ce groupe, entre douze et seize candidats sont admis au cours de formation SAR, qui dure 11 mois. C’est là qu’ils deviennent experts en survie en conditions arctiques, océaniques ou de brousse.
Tammy Negraeff veut devenir technicienne SAR depuis l’âge de dix-sept ans. Après avoir rejoint les Forces armées canadiennes, suivi des cours et développé sa force physique, Tammy se sent prête à poser sa candidature. Sa détermination porte ses fruits : Tammy est acceptée dans l’exigeante formation SAR, qu’elle complète en 1998, devenant ainsi la première femme technicienne SAR du Canada.
Affectée à Cold Lake en Alberta, une journée de travail pour Tammy peut inclure une descente en rappel dans un ravin, un saut en parachute d’un hélicoptère ou une expédition en raquettes sur un flanc de montagne. Aujourd’hui retraitée, Tammy garde en mémoire les moments les plus gratifiants de sa carrière : sauver des vies et réunir des familles.
Grâce à son courage et à son engagement, Tammy a surmonté de nombreux obstacles et ouvert la voie à d’autres femmes intéressées par une carrière dans la recherche et le sauvetage.
Pour plus d’informations sur les ressources pédagogiques de la Fondation de l’ARC pour Nation Aéronautique, cliquez ici.
Images gracieusement fournies par Josh River, illustrateur de la Fondation de l’ARC. Extraits de Nation Aéronautique, par Michael Hood et Tom Jenkins, reproduits avec l’autorisation de la Fondation de l’ARC.

